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L'imagerie mentale, un des outils "incontournable" de la préparation mentale

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Dernière mise à jour : 20 nov. 2021

Pourrait-on en savoir plus sur ses critères d'efficacité ?


Imagerie mentale, imagerie motrice, visualisation mentale, beaucoup de termes son utilisés pour nommer cette pratique et nous n'allons pas débattre de la pertinence du terme pour le faire dans cet article. Nous allons en revanche la définir, et nous allons discerner les facteurs majoritaires qui peuvent influencer son efficacité dans un domaine dans laquelle elle est particulièrement investie, celui de la performance sportive.


L'imagerie mentale, définition et facteurs d'efficacité


Dans le milieu de la performance sportive, l'imagerie mentale pourrait être définie comme la représentation cérébrale répétée ou imaginée d'une situation ou d'un geste sans que celle-ci ou celui-ci ne soit accompagné de son exécution.

Selon Hall (2001), les modalités et la capacité d'imagerie joueraient un rôle prioritaire sur les effets de sa pratique, les rôles secondaires étant représentés par le moment de la réalisation ou la durée des séances.


Qu'entend-on par modalités d'imagerie ?


Les images mentales peuvent se décliner dans toutes les dimensions de la perception sensorielle (vision, audition, olfaction, toucher, goût).

Dans le contexte de la pratique sportive, la perception visuelle représente le champ majoritairement utilisé, on parlera d'imagerie visuelle. Celle-ci sera considérée comme "interne" lorsque le sportif se placera dans la peau de l'"acteur" qui réalise la performance, et "externe" lorsque le sportif se placera dans le rôle du caméraman qui filme la scène. Nombreuses études (Hardy, 1997 ; Hardy et Callow, 1999) ont montré l'efficacité de ce type d'imagerie dans des sports comme : le karaté, la gymnastique, l'escalade.


Une autre perception pouvant être considérée comme notre 6e sens, la perception proprioceptive, constituera la seconde modalité d'imagerie, on parlera d'imagerie proprioceptive. Lors de cette modalité d'imagerie le sujet évoque mentalement les sensations du mouvement, de force et d'effort accompagnant la réalisation d'une action sans l'exécuter physiquement (Hall, Pongrac & Buckolz, 1985 ; Jeannerod, 1994 ; MacIntire & Moran, 2000). Les activités comme le patinage artistique, l'aviron, le karaté et la gymnastique aurait un intérêt certain à cette pratique (Barr et Hall, 1992 ; Hardy, 1997 ; Hardy & Callow, 1999 ; Mumford & Hall, 1985 ; Rogers, Hall & Buckols, 1991). Selon de nombreux auteurs (Hardy & Callow, 1999 ; Isaac, 1992 ; Mahoney & Havener, 1977), cette modalité d'imagerie permettrait une amélioration de la performance dans le contexte de sujets ayant atteint un certain degré d'expertise dans leur domaine.


La capacité d'imagerie



Le second paramètre permettant d'optimiser l'efficacité de l'imagerie est la capacité d'imagerie. Nous ne sommes pas tous égaux au départ devant cette capacité, elle serait le produit de l'interaction entre les variabilités génétiques et l'expérience (Hall et al., 1992 ; Paivio, 1986).

Les caractéristiques de l'imagerie mentale qui permettront une plus grande efficacité sont sa vivacité (image nette, précise et claire), son exactitude (image fidèle au réel) et son degré de contrôle (capacité à le faire persister pour pouvoir les combiner, les transformer, les modifier).

Certaines personnes restent en incapacité de générer des images mentales, cette caractéristique porte un nom, l'aphantasie.


Caroline Pont-Ziegelmeyer

Préparatrice mentale et sophrologue




Références :





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